100 € par mois pour les étudiants : le revenu minimum étudiant en France expliqué

100 € par mois pour les étudiants : le revenu minimum étudiant en France expliqué

Dans certaines villes françaises, les jeunes étudiants bénéficient d’un dispositif particulièrement avantageux. Vous l’aurez probablement compris, il s’agit du revenu minimum étudiant (REM). Zoom !

Tour d’horizon sur le revenu minimum étudiant en France

Vous avez sûrement déjà entendu parler du revenu minimum étudiant. Il s’agit en l’occurrence d’une aide financière proposée par certaines villes françaises. D’un montant maximum de 100 euros par mois, celle-ci vient compléter les autres allocations octroyées aux étudiants (bourses sur critères sociaux, par exemple). À l’évidence, Le REM est effectivement soumis à des conditions d’attribution.

De fait, chaque mairie fixe librement les critères d’attribution de cette aide. De même, le montant attribué dépend généralement des ressources de l’étudiant.

En dépit de cela, certains critères s’appliquent de manière globale, comme la condition d’âge maximal de 25 ans. Il faut également être titulaire du baccalauréat et résider dans la ville depuis au moins un an. À cela s’ajoute l’inscription obligatoire dans un cursus d’études supérieures.

Voici les villes qui appliquent déjà le revenu minimum étudiant

Les bénéficiaires du REM doivent signer un contrat avec la commune, les engageant à contribuer aux actions pour la collectivité au moins une fois par an. Pour ce faire, il faut formuler une demande ad hoc auprès de la Mairie ou du Centre communal d’action sociale (CCAS).

Aux dernières nouvelles, la liste des villes appliquant le REM a été mise à jour. Désormais, la commune de Petit-Quevilly (en Seine-Maritime) y figure. Charlotte Goujon, la maire de la ville, explique :

Ça leur permet de se concentrer sur leurs études, d’éviter d’avoir à multiplier les petits boulots, leur permettant par exemple de pouvoir faciliter un peu l’achat de denrées alimentaires, car on sait que c’est un souci pour beaucoup d’étudiants

En plus du Petit-Quevilly, d’autres communes françaises appliquent déjà le REM :

  • Berre-l’Étang (Bouche du Rhône)
  • Cerizay (Deux-Sèvres)
  • Champagne-au-Mont-d’Or (Rhône)
  • Chenôve (Côte-d’Or)
  • Genay (Rhône)
  • Grande Synthe (Nord)
  • Longwy (Meurthe-et-Moselle)
  • Montbard (Côte-d’Or)
  • Panazol (Haute-Vienne)
  • Petite Couronne (Seine-Maritime)
  • Plougastel-Daoulas (Finistère)
  • Saint-André-les-Vergers (Aube)
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Dans ces communes, le REM peut atteindre jusqu’à 100 € par mois pendant 10 mois. Mais au-delà de 25 ans, les chances sont minces voire nulles.

Y a-t-il des alternatives à ce dispositif ?

Le REM n’est pas la seule aide dédiée aux étudiants. Ces aides alternatives incluent notamment la Bourse étudiante municipale, déjà mise en place à Cholet, Dijon et Nogent-sur-Seine.

Il existe d’ailleurs d’autres aides similaires au REM dans d’autres communes. À Dunkerque, par exemple, les étudiants peuvent bénéficier d’un parcours de réussite. Ce parcours peut inclure différentes aides destinées aux étudiants en difficulté.

Pour l’heure, le Revenu minimum étudiant ne s’applique pas à l’échelle nationale. Mais cette aide devrait s’étendre dans d’autres municipalités à l’avenir. D’après une enquête menée par une association de renom, 50 % des étudiants déclaraient avoir un reste à vivre inférieur à 100 € en 2023. 49 % d’entre eux étaient contraints de limiter voire renoncer à des achats de denrées alimentaires.

antoine laurent
Antoine Laurent