Perdre son emploi après 50 ans peut être une expérience déstabilisante. La quête d’un nouveau poste pour les travailleurs âgés soulève de nombreux défis et fait face à des obstacles supplémentaires par rapport aux jeunes candidats.
Cet article explore les réalités de la recherche d’emploi pour les travailleurs d’âge mûr, les causes de ces difficultés, et propose des conseils et des stratégies pour se démarquer et surmonter les préjugés liés à l’âge.
Les obstacles à l’emploi après 50 ans
La recherche d’un emploi passé la cinquantaine s’avère souvent ardue, car les employeurs montrent une certaine réticence à embaucher des personnes qu’ils considèrent comme coûteuses ou surqualifiées.
Les préjugés liés à l’âge, appelés « âgisme », commencent à se manifester dès 45 ans et peuvent être renforcés par d’autres facteurs tels que le sexe, le handicap ou la race. Les travailleurs âgés mettent donc plus de temps à décrocher un emploi, comme l’explique Ellie Berger, professeure à l’Université Nipissing, et cela se traduit par des périodes de chômage plus longues.
L’impact des facteurs socio-économiques sur la recherche d’emploi
Outre l’âgisme, divers facteurs sociaux et économiques compliquent la recherche d’emploi pour les personnes de 50 ans et plus. Certains employeurs hésitent à embaucher des candidats de 55 ans et plus, même lorsque ceux-ci disposent d’un parcours professionnel exceptionnel. D’autres obstacles incluent des problèmes de santé, le besoin de flexibilité dans les horaires et des attentes économiques parfois incompatibles avec les emplois disponibles. En 2015, Statistique Canada a rapporté que 25 % des départs à la retraite étaient non volontaires, ce qui montre bien l’ampleur de la situation.
Les conséquences financières d’une perte d’emploi à un âge avancé
Bonnie-Jeanne MacDonald souligne que perdre son emploi dans la cinquantaine ou la soixantaine peut engendrer des conséquences financières importantes, surtout si l’on considère la difficulté accrue de retrouver un poste stable.
Cette situation peut même pousser certains individus à revoir leurs plans de retraite et à devoir travailler plus longtemps que prévu pour maintenir leur qualité de vie.
Stratégies pour réussir sa réinsertion professionnelle
Malgré ces obstacles, des stratégies peuvent être mises en œuvre pour faciliter la réinsertion professionnelle. Laura Hambley, fondatrice de Canada Career Counselling, recommande aux candidats de mettre en avant leur expérience et leur sagesse, tout en montrant leur capacité à évoluer avec le marché. Shannon Davidson, qui a transformé son licenciement en opportunité, conseille de ne pas se laisser définir par l’âge et de ne jamais accepter l’étiquette de « vieux » ou de « surqualifié ».
Davidson a d’ailleurs créé sa propre entreprise de conseil en marketing, un exemple inspirant pour ceux qui envisagent une reconversion après 50 ans.