L’année 2025 marque un tournant pour de nombreux retraités en France : une exonération ou une réduction d’impôt qui pourrait alléger leurs charges mensuelles. De quoi s’agit-il ? Les cotisations sociales, en particulier la contribution sociale généralisée (CSG), la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) et la Casa (contribution pour l’autonomie), seront partiellement ou totalement supprimées pour les retraités modestes. Une surprise qui redonne du souffle aux budgets, en particulier pour ceux dont les revenus sont les plus limités.
Exonération des cotisations sociales : qui est concerné en 2025 ?
L’accès à cette exonération dépend du revenu fiscal de référence (RFR), qui est calculé d’après les revenus de l’année 2023, reportés dans l’avis d’impôt reçu au cours de l’été 2024. En pratique, plus le RFR d’un retraité est bas, plus il pourra bénéficier d’une exonération importante de ces cotisations. Et avec la revalorisation des seuils pour 2025, ajustés de 4,8 % pour tenir compte de l’inflation, davantage de retraités pourront bénéficier de ce coup de pouce financier.
Quels sont les taux de cotisations en fonction des revenus ?
Depuis quelques années, les retraités sont soumis à quatre taux de cotisation différents, calculés en fonction de leur revenu fiscal de référence. Voici comment cela fonctionne :
- Taux zéro (exonération totale) : Si votre RFR est dans la fourchette la plus basse, vous ne payez ni CSG, ni CRDS, ni Casa. En 2023, environ 28 % des retraités ont bénéficié de ce taux d’exonération totale.
- Taux réduit (3,8 %) : Les retraités aux revenus modestes, mais dépassant le seuil d’exonération totale, profitent de ce taux réduit entièrement déductible du revenu imposable. Environ 15 % des retraités ont profité de ce taux en 2023.
- Taux médian (6,6 %) : Destiné aux revenus moyens, il concerne près de 27 % des retraités et est partiellement déductible. Cette réduction contribue à alléger l’imposition sans être aussi avantageuse que le taux réduit.
- Taux normal (8,3 %) : Ce taux est appliqué aux retraités les mieux rémunérés, et reste partiellement déductible. Environ 30 % des retraités sont concernés par ce taux.
Ces taux visent à adapter les cotisations aux ressources de chacun et à limiter les charges sociales pour les retraités aux revenus modestes.
Transition progressive des taux pour limiter les hausses brutales
Afin de lisser les changements de taux et éviter des augmentations brutales pour les retraités dont le revenu fiscal fluctue légèrement, un dispositif spécifique est mis en place. En clair, si le RFR dépasse légèrement le seuil d’un taux pour une année, le retraité conserve temporairement son taux initial. Par exemple, le passage du taux réduit de 3,8 % au taux médian de 6,6 % ne s’applique que si le dépassement de seuil se produit deux années de suite. En revanche, le passage direct du taux zéro au taux de 3,8 % ou du taux médian au taux normal de 8,3 % ne bénéficie pas de ce lissage.
Comment savoir si l’on est concerné par l’exonération ?
Pour savoir si l’on peut bénéficier de cette exonération partielle ou totale, il suffit de se référer au revenu fiscal de référence indiqué dans l’avis d’imposition reçu en 2024. Ce revenu, calculé à partir des revenus de 2023, déterminera le taux applicable pour 2025. En cas de doute, les caisses de retraite appliquent automatiquement le taux correspondant, basé sur les informations fournies par la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Ainsi, les retraités n’ont pas besoin de faire de démarches supplémentaires : toute évolution de leur RFR est prise en compte automatiquement chaque année, garantissant un taux de prélèvement ajusté.