Les perspectives salariales en France suscitent de nombreuses interrogations pour l’année à venir. Entre attentes des salariés, stratégies des entreprises et évolutions économiques, la question des augmentations de salaires s’impose comme un enjeu central.
Certains secteurs semblent particulièrement dynamiques, tandis que d’autres affichent des tendances plus mesurées. Les très petites entreprises, tout comme les grands groupes, adaptent leurs politiques pour rester attractifs sur un marché du travail en pleine mutation.
Tour d’horizon des grandes tendances qui façonneront la rémunération en 2025 et des opportunités à saisir pour les professionnels.
Hausse générale des salaires en 2025 : tendances et prévisions
En 2025, les salaires en France devraient connaître une progression comprise entre 1,5 % et 3,6 %, selon les dernières enquêtes menées auprès de 2 000 entreprises.
Cette dynamique s’inscrit dans un contexte marqué par une inflation attendue à 2,4 % d’après la Banque de France, tandis que la croissance économique devrait rester modérée, autour de 0,9 %.
Camille, 34 ans, cadre dans la communication
Toutefois, cette augmentation ne sera pas uniforme, certains secteurs, notamment l’industrie et la tech, anticipent des revalorisations plus marquées pour attirer et fidéliser les talents. Les petites entreprises, souvent plus flexibles, pourraient également proposer des hausses supérieures à la moyenne nationale.
Des augmentations inégales selon les secteurs d’activité
L’industrie et la tech se distinguent nettement par des hausses salariales supérieures à la moyenne, pouvant atteindre 3,5 % dans l’industrie et jusqu’à 4 % dans la tech, voire 10 à 15 % pour certains profils très recherchés changeant d’employeur.
Cette disparité s’explique principalement par la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et la forte concurrence entre entreprises pour attirer des experts, notamment dans les domaines du cloud et de la cybersécurité.
Face à ces tensions, les employeurs n’hésitent plus à revaloriser les rémunérations pour rester compétitifs, tandis que d’autres secteurs, moins exposés à ces enjeux, enregistrent des augmentations plus modestes.
Le cas particulier des très petites entreprises (TPE)
Dans les très petites entreprises, la négociation salariale revêt un caractère singulier. Faute de pouvoir offrir des avantages sociaux ou des perspectives d’évolution comparables à celles des grandes structures, les TPE misent souvent sur des augmentations de salaire plus généreuses pour attirer et retenir leurs collaborateurs.
La proximité entre employeur et salariés facilite des discussions directes et personnalisées, permettant d’ajuster rapidement les rémunérations en fonction des besoins du marché.
Cette flexibilité, alliée à une concurrence accrue pour recruter des profils qualifiés, explique pourquoi les TPE peuvent proposer des hausses supérieures à la moyenne, compensant ainsi leur manque d’atouts annexes.
Profils les plus recherchés et stratégies d’attractivité
Dans le secteur technologique, la demande explose pour des profils spécialisés tels que les ingénieurs cloud et les experts en cybersécurité, portés par la transformation numérique et la montée des risques informatiques.
Pour séduire ces talents rares, les entreprises multiplient les initiatives : télétravail étendu, formations continues, et packages de rémunération attractifs. Les hausses salariales varient fortement selon la situation, une progression interne peut atteindre 4 %, tandis qu’un changement d’employeur permet d’espérer une revalorisation de 10 à 15 %.
Cette surenchère s’explique par la concurrence féroce entre acteurs du marché, chacun cherchant à sécuriser les compétences clés pour accompagner leur croissance et leur innovation.
Les leviers les plus efficaces pour attirer les talents
- Télétravail étendu : un critère devenu déterminant pour les cadres et les ingénieurs.
- Formations continues : gage d’employabilité et d’évolution interne.
- Packages globaux : salaires, primes, participation et conditions de travail.
