La « taxe noire » que les Africains doivent payer aux banques pour soutenir leur pays ou famille

La « taxe noire » que les Africains doivent payer aux banques pour soutenir leur pays ou famille

Pour des milliers de Sud-Africains, la « black tax » ou la taxe noire fait référence à une sorte d’attente qu’ont les membres d’une famille dans le besoin envers ceux qui s’en sortent mieux. Selon la culture, ces derniers ont justement comme « devoir » d’aider financièrement leur famille. Une responsabilité qui peut peser certes, mais qui est d’autant plus accentuée par une autre forme de taxe exigée par certaines banques et services financiers. Plus d’explications dans les prochains paragraphes !

La taxe noire, un devoir ou un fardeau ?

Veiller financièrement les uns sur les autres, surtout lorsqu’un membre de la famille semble mieux s’en sortir que les autres. C’est le principe de la taxe Noire. Si pour beaucoup, elle est définie comme étant un acte de solidarité et de soutien, elle est pour d’autres un véritable fardeau.

Les Africains, surtout ceux qui vivent à l’étranger, affirment devoir travailler davantage non pas pour profiter des avantages qu’il en découlerait, mais plutôt pour subvenir aux besoins essentiels d’une famille entière dans son pays d’origine. Bien souvent, ils doivent même sacrifier leurs propres besoins ! Selon une récente étude, 83 % des membres de la classe moyenne noire sud-africaine pratiquent la taxe noire, que ce soit de manière volontaire ou non.

Le contexte doit toutefois être correctement présenté : plus de la moitié des habitants en Afrique du Sud vivent sous le seuil de la pauvreté. En plus d’être une responsabilité culturelle, cette taxe noire compense l’absence de systèmes de protection sociale dans le pays et peut même participer à l’avenir de certains membres (éducation, construction immobilière, etc.). Pour certaines familles donc, la taxe noire est surtout un besoin.

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La taxe noire : une autre forme de taxe payée aux banques

Autre réalité et définition moins abordée : la « taxe noire », qui fait référence aux frais ou commissions cachées que certains Africains doivent payer aux banques ou services financiers lorsqu’ils doivent envoyer de l’argent à leur famille. Plusieurs expatriés le dénoncent ! Envoyer de l’argent vers l’Afrique subsaharienne, par exemple, demande des frais de transactions moyens de 7,4 %.

Dans certains cas, les pourcentages sont même à deux chiffres ! Et principalement pour les services financiers qui dominent le marché tels que Western Union ou MoneyGram, les frais cachés liés aux taux de change ne sont pas détaillés. Des frais qui vont toutefois représenter un surplus de charges aux expatriés, dont les revenus sont déjà affaiblis.

Pour les Africains souhaitant toujours soutenir leur famille dans leur pays d’origine, des efforts devront être fournis aussi bien en termes de transparence que de régularité. Des solutions de transfert d’argent plus accessibles devraient également être mises en avant.

antoine laurent
Antoine Laurent