Les français ont gagné en pouvoir d'achat - de qui se moque-t-on

« Les français ont gagné en pouvoir d’achat » – de qui se moque-t-on ?

Les chiffres font croire que les Français ont gagné en pouvoir d’achat, mais la réalité est toute autre. Certaines catégories de personnes ont vu leur niveau de vie baisser au fil des années. D’autres, en revanche, ont fait preuve d’une grande résistance face à de nombreuses difficultés. Explications dans cet article.

Pouvoir d’achat en France : une hausse de plus de 6 % en 2019

D’un point de vue statistique, la France s’en est très bien sortie face aux chocs de la pandémie et à l’inflation, par rapport à ses voisins. Pour preuve, en 2019,

  • Le pouvoir d’achat des Français a enregistré une hausse de 6,6 %
  • L’Espagne, le changement positive est de contre 5 %
  • Le Royaume-Uni, une amélioration de 3,7 % 
  • L’Italie, une augmentation de 1,7 %
  • L’Allemagne : pas d’augmentation, enregistre 0 %

Vous l’aurez compris, la France a dépassé largement les autres pays.

Mais, finalement, ces chiffres sont trompeurs. Il est vrai qu’il y avait réellement une hausse après la pandémie, mais la situation a changé en 2022 et 2023. Durant cette période, les chiffres ont stagné.

L’inflation et son impact

La perte de pouvoir d’achat touche particulièrement les personnes situées en zones rurales ou périurbaines. À titre de rappel, la flambée des prix a progressé de 2,1 % sur un an en juin. Mais, depuis, la situation a évolué. En France, depuis 2021, la hausse des prix s’est établie à 17 %, un chiffre loin derrière l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, avec respectivement 21 %, 20 % et 19 % de progression. Cela s’explique tout simplement par l’implication du Gouvernement français qui a mis en place le bouclier tarifaire pour conserver le pouvoir d’achat.

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Les rémunérations ont également enregistré une augmentation pour l’ensemble des salariés. Mais en réalité, elles ont baissé individuellement, soit de 130 euros en moyenne entre 2019 et 2023 selon l’OFCE. En revanche, la hausse des revenus de 210 euros par an a été enclenchée par la création des emplois. Ce qui a indéniablement compensé la chute.

Les ménages périurbains et ruraux, les plus touchés

L’inflation a touché particulièrement les ménages ruraux. Il leur faut mettre en marche leur dispositif de chauffage pour le confort de leur habitation et ils doivent aussi se déplacer en voiture pour le travail ou autre. Pareil pour ceux dont le salaire varie autour de 30 à 40 % du SMIC et qui sont employés dans des PME.

Le Gouvernement s’est également penché sur un autre facteur : la fiscalité. Or, les mesures proposées avantagent principalement les foyers les plus riches, notamment avec la disparition des taxes sur les résidences principales.

La hausse des prix de l’immobilier, en revanche, a été bénéfique pour les ménages les plus aisés et à ceux qui disposent de l’épargne.
Les situations pourraient changer prochainement, grâce surtout à la fin de la baisse des salaires et à la revalorisation des montants des prestations sociales.

antoine laurent
Antoine Laurent