La récente baisse du taux du Livret A suscite l’inquiétude chez de nombreux épargnants attachés à la sécurité de leur épargne.
Désormais fixé à 1,7% depuis le 1er août 2025 contre 2,4% précédemment, le Livret A n’est plus le seul à voir sa rémunération chuter : le Livret d’Épargne Populaire est aussi passé de 3,5% à 2,7%.
Face à cette érosion du rendement, les Français s’interrogent sur les alternatives disponibles pour préserver la rentabilité de leur capital sans exposer leur argent à des risques.
Un contexte de régression du rendement pour l’épargne réglementée
À l’été 2025, la rémunération des livrets réglementés en France connaît un nouveau recul sensible. Le taux du Livret A recule à 1,7% alors qu’il affichait 2,4% quelques mois plus tôt. Le Livret d’Épargne Populaire subit une baisse comparable, glissant de 3,5% à 2,7%.
Les détenteurs de Livret de Développement Durable et Solidaire sont également concernés par cette tendance baissière. Cette évolution fragilise l’attractivité des solutions d’épargne de précaution favorisées par la majorité des ménages, qui doivent composer avec des taux proches de l’inflation, réduisant le rendement réel de leurs économies.
Les super livrets bancaires : fonctionnement, garanties et taux proposés
Face à ce contexte, de nombreux établissements proposent des produits alternatifs baptisés “super livrets”. Disponibles en particulier via les banques en ligne, ils permettent de conserver la liquidité de son épargne avec la possibilité de retirer les fonds à tout moment. Ces comptes bénéficient d’une garantie des dépôts jusqu’à 100 000 € par titulaire, niveau similaire à celui des livrets réglementés.
Le principal argument de ces produits réside dans leurs taux d’intérêt promotionnels, parfois compris entre 3,5% et 5%. Cependant, cette rémunération boostée ne s’applique généralement que sur une période de quelques mois. Au terme de l’offre promotionnelle, le taux bascule vers son niveau standard, situé entre 1,60% et 2%. Les intérêts générés sont généralement crédités en une seule fois à la fin de l’année civile.
Une fiscalité moins favorable pour les épargnants
L’un des points essentiels à considérer est la fiscalité appliquée sur les revenus de ces super livrets. Contrairement au Livret A, au LEP ou au LDDS, dont les intérêts sont exonérés d’impôt, les gains issus des super livrets sont soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique, connu également sous le nom de flat tax, d’un taux de 30%.
Cela signifie qu’un taux brut affiché, par exemple à 2,45% en moyenne annuelle, se traduit par un rendement net de 1,715% pour l’épargnant. Cette fiscalité atténue significativement l’avantage des taux promotionnels sur l’ensemble d’une année et rapproche le rendement net de celui des livrets réglementés.
Quels profils peuvent bénéficier des super livrets ?
Les super livrets s’avèrent surtout avantageux pour certains profils d’épargnants. Ceux qui ont déjà atteint les plafonds de dépôt sur leurs livrets réglementés y trouvent une solution pour placer des liquidités supplémentaires conservant à la fois disponibilité et sécurité.
Ils peuvent aussi intéresser les personnes ayant des projets à court terme ou souhaitant profiter temporairement d’un rendement majoré. Néanmoins, une vigilance particulière s’impose : l’intérêt d’un super livret dépend largement de la capacité à optimiser la période de taux promotionnel, sans ignorer l’application de la fiscalité dès le premier euro d’intérêt.
En définitive, si les super livrets peuvent constituer un complément ponctuel à l’épargne réglementée, ils ne remplacent pas la sécurité et l’avantage fiscal de ces derniers. Une veille attentive sur les conditions des offres ainsi qu’une bonne anticipation de ses besoins de liquidité restent indispensables pour optimiser le rendement de son épargne sans s’exposer à de mauvaises surprises.


