Chaque année, les salaires des jeunes diplômés suscitent un intérêt croissant, notamment en ce qui concerne les étudiants issus des grandes écoles. Parmi celles-ci, l’École polytechnique (l’X), se distingue par la qualité de ses enseignements. La rémunération de ses jeunes diplômés suscite également l’intérêt.
Selon une récente étude, les jeunes polytechniciens débutant leur carrière dans le secteur privé bénéficient de salaires particulièrement élevés, bien au-dessus de la moyenne nationale des ingénieurs. Mais qu’est-ce qui explique cette différence et pourquoi ces diplômés sont-ils si bien rémunérés ?
Des salaires au sommet du marché
D’après une enquête menée par l’École polytechnique en 2024, les ingénieurs de la promotion X2017, diplômés en 2022, ont débuté leur carrière avec un salaire annuel brut moyen de 57 000 euros, hors primes. Ce chiffre impressionnant place ces jeunes ingénieurs bien au-dessus de leurs homologues issus d’autres grandes écoles d’ingénieurs en France.
À titre de comparaison, l’enquête de la Conférence des Grandes Écoles (CGE) de juin 2023 indique que le salaire moyen d’un ingénieur en début de carrière s’élève à 37 601 euros. Cela représente un écart significatif de près de 20 000 euros en faveur des polytechniciens, soulignant ainsi l’attractivité exceptionnelle de leur profil pour les entreprises privées.
L’une des raisons de cet écart réside dans le prestige de l’École polytechnique et la rigueur de son programme. Les étudiants de l’X bénéficient d’une formation d’excellence couvrant à la fois les aspects techniques et managériaux.
Cette polyvalence est très recherchée par les entreprises, notamment dans des secteurs de pointe comme les technologies de l’information, la finance ou encore le conseil en stratégie, où les compétences pointues sont particulièrement valorisées.
Des secteurs qui rémunèrent bien
Les domaines de la finance, du conseil en Management et des technologies de l’information et de la communication sont particulièrement attractifs pour ces diplômés. Ces secteurs se caractérisent par des niveaux de rémunération élevés, justifiés par les compétences spécialisées et la capacité d’adaptation que ces métiers exigent.
En outre, ces industries évoluent rapidement et nécessitent des profils capables de répondre aux nouveaux enjeux économiques et technologiques. Dans le domaine de la finance, par exemple, les polytechniciens sont souvent recrutés par des banques d’investissement ou des fonds de gestion d’actifs, où les salaires de départ dépassent régulièrement les 60 000 euros annuels, sans compter les primes de performance.
De la même manière, dans le secteur du conseil, les salaires d’entrée peuvent atteindre des montants similaires, particulièrement dans les cabinets internationaux tels que McKinsey, BCG ou Bain.
Le poids du réseau et de la réputation
L’École polytechnique est régulièrement classée parmi les meilleures institutions académiques au monde. Cet avantage confère aux diplômés une reconnaissance immédiate sur le marché du travail, tant en France qu’à l’international.
Le réseau des anciens élèves joue également un rôle crucial dans la carrière des jeunes diplômés. Ce réseau permet d’accéder à des opportunités d’emploi privilégiées, mais aussi de bénéficier de conseils et de mentorat de la part d’anciens polytechniciens ayant déjà réussi dans leur domaine.