Le Livret A, ce produit d’épargne bien connu des Français, continue de susciter l’intérêt et la curiosité en 2025. Avec des millions de détenteurs à travers le pays, il représente un outil financier incontournable pour les ménages. Mais au-delà de son rôle traditionnel, le Livret A est aussi le reflet du pouvoir étendu de l’État sur l’économie nationale.
Quels sont les mécanismes qui permettent à l’État d’influencer ce placement populaire ? Quelles implications cela a-t-il pour les épargnants et l’économie française dans son ensemble ? Découvrez comment cet instrument financier se transforme et ce que cela signifie pour votre épargne.
Popularité et avantages du Livret A
Le Livret A demeure un pilier de l’épargne en France, avec plus de 80 % des Français en possédant un. En moyenne, chaque compte abrite environ 7 077 euros, selon les données de la Banque de France pour 2023. Malgré une baisse récente du taux d’intérêt à 3 %, ce produit reste attractif grâce à sa sécurité et ses avantages fiscaux. Les fonds déposés sont garantis par l’État, éliminant tout risque de perte.
De plus, les intérêts générés sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux. La flexibilité du Livret A permet aux épargnants d’accéder à leur argent sans frais ni délais, offrant ainsi une solution idéale pour faire face aux imprévus financiers.
Risques de clôture par l’État
Un Livret A peut être fermé par l’État si le compte est jugé inactif. Selon la loi Eckert de 2016, un compte d’épargne est considéré inactif après cinq ans sans mouvement. Avant de déclarer un compte inactif, la banque doit informer le titulaire par courrier ou message électronique. Si aucune action n’est entreprise dans les cinq années suivant cet avertissement, les fonds sont transférés à la Caisse des Dépôts.
Le titulaire dispose alors de 20 ans pour récupérer son argent. Passé ce délai, les économies deviennent propriété de l’État et le compte est définitivement clos. Cette procédure vise à protéger les épargnants tout en permettant une gestion efficace des comptes dormants.
Procédure de récupération des fonds
Lorsqu’un compte est transféré à la Caisse des Dépôts, le titulaire a 20 ans pour récupérer ses fonds. Pour ce faire, il doit contacter l’institution et fournir les justificatifs nécessaires prouvant son identité et sa propriété du compte. Si cette démarche n’est pas effectuée dans le délai imparti, les sommes deviennent définitivement propriété de l’État.
Par exemple, un épargnant d’Indre-et-Loire a vu ses 27 000 euros transférés après une longue période d’inactivité. Entre 2016 et 2021, environ 10,7 millions de comptes ont été transférés à la Caisse des Dépôts, représentant plus de 7,18 milliards d’euros. Ces chiffres illustrent l’ampleur du phénomène des comptes inactifs en France.


