Manque d’enseignants : les contractuels confrontés à des conditions de travail alarmantes

Manque d'enseignants : les contractuels confrontés à des conditions de travail alarmantes

La rentrée scolaire est compromise par une pénurie d’environ 3000 enseignants en primaire. Face à ce manque, les établissements s’appuient de plus en plus sur des professeurs contractuels, dont la situation précaire pourrait impacter la qualité de l’enseignement.

Gestion de plusieurs classes dans des secteurs différents

Les contractuels appelés aussi suppléants sont encore mis à rude épreuve. En effet, si, de manière générale, ils choisissent leurs préférences selon deux points : classe et secteur géographique, la réalité est toute autre. Avec le manque actuel, certains sont malheureusement contraints de gérer plusieurs niveaux qui ne correspondent pas à leur demande initiale. Ils sont aussi obligés de faire des allers-retours en se rendant dans deux ou trois écoles situées dans des villes différentes, et ce, dans la semaine. Le rythme est donc assez prononcé. Autrement dit, le choix des contractuels n’est pas pris en compte. Tout leur est finalement imposé.

Si certains sont même sûrs de travailler à la rentrée, d’autres, en revanche, n’ont pas encore été contactés au sujet de leur mission. Ils risquent de se retrouver sans revenus pendant un temps indéterminé. Il arrive d’ailleurs que les affectations de poste n’arrivent que la veille du premier jour d’école.

Les défauts de paiement des salaires

Hormis les problèmes d’affectation, les contractuels subissent aussi des défauts de versement de leurs salaires. Pour rappel, à la rentrée dernière, par exemple, bon nombre d’entre eux ont eu un retard de paiement. Cela s’explique par le fait que les services administratifs sont surchargés. Et d’ailleurs, cette situation ne date pas d’hier. Elle a déjà été dénoncée depuis longtemps, mais en vain.

Lire aussi :  Nouvelle règle sur les arrêts maladie : impacts pour les fonctionnaires

Cela inquiète davantage les suppléants. Certains d’entre eux ne savent plus exactement la somme exacte qu’ils doivent percevoir pour le travail, car ils ne reçoivent que des avances, des avenants, etc. Le salaire peut être très variable durant le mois. Il peut aller de 0 à plus de 1000 euros alors que les suppléants remplissent les mêmes nombres d’heures. Cela pose problème puisqu’ils ont aussi des charges à payer.

Quid des accompagnements des contractuels ?

Lors d’une prise de poste, un contractuel devrait bénéficier d’un accompagnement. Mais ce n’est pas toujours le cas. Si certains ont eu cette chance, d’autres, en revanche, n’ont pas été suivis. Il convient de souligner qu’ils peuvent les contacter d’eux-mêmes. Autrement, les formateurs ne viennent pas, selon certains. Or, la formation des enseignants est indispensable pour assurer la qualité de l’enseignement. Ce point devrait toutefois être résolu. À l’avenir, il devrait devenir obligatoire.

Les enseignants sont les piliers de l’avenir des enfants. Il faudra donc revoir leurs conditions de travail pour les motiver et pallier le problème de manque indiqué précédemment.