Peut-on se faire expulser de son logement social ou HLM pour impayés ?

Peut-on se faire expulser de son logement social ou HLM pour impayés ?

Le contrat de location d’un logement social (HLM) offre généralement des garanties au locataire. Mais certaines situations peuvent mener à la résiliation du bail par le bailleur. Qu’il s’agisse de manquements financiers, de nuisances ou de non-respect des conditions d’occupation, plusieurs raisons peuvent justifier une telle décision. Voici les principales situations où le bail peut être résilié.

Impayés de loyer ou charges : un motif de résiliation immédiate

Le non-paiement des loyers ou des charges figure parmi les motifs les plus fréquents de résiliation de bail dans le logement social. Depuis le 29 juillet 2023, tous les contrats contiennent une clause résolutoire. En cas d’impayé supérieur à six semaines ou d’une dette dépassant 5 000 €, le bailleur peut saisir un juge pour prononcer la résiliation du contrat.

Troubles de voisinage, nuisances et usage non paisible du logement

Les troubles causés par le locataire, qu’ils soient liés à des nuisances sonores, des dégradations ou un comportement gênant pour le voisinage, peuvent également entraîner une résiliation.

Le bailleur peut demander l’expulsion du locataire sans ou avec une solution de relogement. En effet, selon la gravité des faits. Un délai de trois mois est généralement observé entre la plainte et l’audience.

Sous-location et cession illégale du logement

Dans le cadre d’un logement social, la sous-location est interdite, sauf exceptions spécifiques (personnes âgées ou handicapées). De plus, la cession du logement sans autorisation préalable constitue un motif de résiliation. Si ces infractions sont constatées, le bailleur est en droit de saisir un juge pour demander la fin du contrat.

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Non-respect des conditions d’occupation

Le logement social doit être utilisé en tant que résidence principale et adapté à la taille du foyer. Voici les principales infractions liées à ces règles :

  • Absence prolongée : si le logement est habité moins de 8 mois par an, sans raisons justifiées (raisons médicales, professionnelles, etc.), cela peut entraîner la résiliation du bail.
  • Échange de logement sans autorisation : tout échange de logement avec un autre locataire sans accord préalable du bailleur est un motif de résiliation.
  • Sous-occupation : si le nombre de la famille diminue significativement par rapport à la taille du logement, le bailleur peut proposer un relogement adapté ou résilier le bail.

Enquête sur les ressources et dépassement des plafonds de revenus

Chaque année, une enquête est menée pour vérifier si les locataires respectent toujours les plafonds de revenus permettant d’accéder à un logement social.

Le non-retour de cette enquête ou un dépassement significatif des plafonds de ressources peut conduire à la résiliation du bail. (surtout si le locataire n’informe pas le bailleur de sa situation).

Bien que le droit au maintien dans un logement social soit solide, il n’est pas sans limites. À cause de plusieurs circonstances qui peuvent justifier une résiliation du bail par le bailleur. Il est essentiel pour tout locataire de comprendre ces conditions afin d’éviter des conséquences graves, comme l’expulsion.

antoine laurent
Antoine Laurent