La fiscalité est un sujet qui suscite toujours de vifs débats et des interrogations. À l’horizon 2025, les réformes fiscales prévues pourraient bien redistribuer les cartes pour de nombreux contribuables.
Qui seront les gagnants et les perdants de ces changements ? Quels sont les enjeux économiques et sociaux qui se profilent à travers ces nouvelles mesures ? Cet article propose d’explorer les implications potentielles des évolutions fiscales à venir, en mettant en lumière les secteurs et les individus qui pourraient être le plus impactés.
Gagnants probables : les très hauts revenus en répit
L’absence de la « contribution temporaire et exceptionnelle » représente un soulagement pour les foyers aux revenus les plus élevés. Initialement prévue par le gouvernement Barnier, cette taxe visait à instaurer un taux d’imposition minimal de 20 % pour les contribuables fortunés.
Sa suspension découle de l’annulation du projet de budget 2025, laissant ces contribuables momentanément épargnés. Toutefois, l’incertitude demeure quant à une éventuelle réintroduction sous le nouveau gouvernement Bayrou. Dans le contexte fiscal actuel, cette situation offre un répit financier aux très hauts revenus, mais laisse planer des questions sur la pérennité de cet avantage si une nouvelle législation venait à être adoptée.
Perdants potentiels : Les foyers imposables face au gel fiscal
Le gel du barème de l’impôt sur le revenu pour 2025 pourrait affecter jusqu’à 18 millions de foyers fiscaux, selon les estimations de Bercy. En l’absence d’une indexation prévue à 2 % sur l’inflation, ces ménages pourraient voir leur charge fiscale augmenter.
De plus, environ 380 000 nouveaux foyers deviendraient imposables. Cette décision résulte de la censure du projet de budget 2025 et soulève des inquiétudes quant à l’équité du système fiscal. Cependant, des discussions parlementaires sont en cours pour réintroduire une indexation via un nouveau projet de loi, offrant ainsi une lueur d’espoir aux contribuables concernés par cette mesure controversée.
Quid des niches fiscales ?
L’incertitude plane sur le sort des niches fiscales, alors que la « loi spéciale » adoptée en urgence ne garantit que la continuité de l’État. Le gouvernement Bayrou pourrait toutefois envisager leur réintroduction dans un futur budget 2025.
Charles de Courson et Éric Coquerel ont proposé d’inclure, dans un texte transitoire, la prolongation de certains crédits d’impôt expirant fin 2024. Cette initiative viserait à atténuer les effets du gel fiscal actuel. En parallèle, le nouveau gouvernement devra naviguer entre ces ajustements fiscaux et l’élaboration d’un budget équilibré pour 2025, tout en tenant compte des impératifs économiques et sociaux du pays.